02 mai 2017

Par deux fois depuis le début de l’année, BNP Paribas Cardif a investi dans les obligations vertes de l’État français et de la Banque mondiale. Un choix à la fois responsable et rentable.

« Les obligations1 vertes, ou green bonds, sont émises par une entreprise, une organisation internationale, un État ou une collectivité locale : en échange de l’argent levé sur les marchés, l’émetteur s’engage à financer des projets à haute valeur environnementale, en lien avec les énergies renouvelables, la valorisation des déchets ou encore la protection de la biodiversité, rappelle Hamid Amoura, gérant de portefeuille chargé du développement de l’investissement socialement responsable (ISR2) chez BNP Paribas Cardif. Ces obligations doivent aussi générer une performance financière pour l’investisseur. « Avant d’investir dans un tel produit, nous regardons à la fois le potentiel de rentabilité et les critères ISR. Une fois que nous avons investi, nous suivons la performance du titre et nous nous assurons que notre argent finance effectivement des projets responsables », souligne le gérant. Début 2017, BNP Paribas Cardif a investi dans deux types d’obligations responsables.

Investir pour relever le défi climatique


Le premier investissement concerne l’obligation verte de l’État français, émise en janvier 2017. Après la Pologne, qui fut le premier État européen à émettre des obligations vertes, la France lui a emboîté le pas en levant 7 Md€ sur les marchés. L’assureur a répondu présent avec un investissement significatif, porté à la fois par les entités française et italienne de la compagnie. La somme levée par l’État français servira à financer des projets dans les domaines de la transition énergétique et de la biodiversité, comme l’ont rappelé Ségolène Royal et Michel Sapin, les deux ministres en charge de l’opération.

Des obligations vertes aux obligations durables

En mars, ce fut au tour de la Banque mondiale d’émettre à son tour de la dette éthique. « On parle ici d’obligations durables, ou sustainable bonds, car les projets concernés vont au-delà du domaine environnemental, détaille Hamid Amoura. Les obligations durables de la Banque mondiale financent des projets liés aux 17 objectifs de développement durable de l’ONU, ou sustainable development goals – SDGs. Cela concerne le changement climatique, mais aussi la lutte contre la pauvreté et les inégalités, la promotion de l’éducation, etc. »

L’émission obligataire est de 163 Md€ et BNP Paribas Cardif est un investisseur clé, aux côtés de sa filiale italienne : c’est l’initiative « SDGs Everyone ». À noter que le pôle Corporate and Institutional Banking de BNP Paribas a aidé la Banque mondiale à structurer cette levée de fonds : « Comme en 2014 avec une première émission de la Banque mondiale et comme en 2015 avec Tera Neva, le Groupe est intervenu en tant que banquier conseil : BNP Paribas est donc à la fois présent en amont et en aval de l’opération, comme coordonnateur de l’opération puis comme investisseur. »

Soutenir la finance verte


Relativement récent, le secteur des produits financiers « verts » est en plein essor. « Cela fait déjà 10 ans que BNP Paribas Cardif a défini les contours de sa politique ISR. Aujourd’hui, nous nous félicitons de cette dynamique responsable dans le domaine financier, souligne Hamid Amoura. Nous avons également le sentiment d’investir dans un secteur d’avenir, donc rentable : la croissance verte tire la croissance du monde et il est logique que nous accompagnions ce mouvement », conclut le gérant.

Fin 2015, BNP Paribas Cardif avait investi 400 M€ en obligations vertes, et plus de 4 Md€ dans l’ISR.

 

 

1 Obligation: Valeur mobilière représentant une part de dettes à long terme d’un État, d’une collectivité locale ou d’une société. Un intérêt est versé en contrepartie du prêt fourni par l’investisseur.

2ISR : Investissement socialement responsable : Application des principes du développement durable aux placements financiers.